Mois: novembre 2013

Jean-Pierre Haber rencontre Nicolas Hulot

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     Jean Pierre Haber a rencontré aujourd’hui au Cese à Bruxelles, Nicolas Hulot dans le cadre de la préparation de la Conférence sur le climat de 2015 : des échanges fructueux sur les apports de la société civile à la nécessaire transition économique.

JPHaber-Hulot

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Un programme européen réaliste pour redonner confiance

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L’Europe s’essouffle. Nous allons essayer de proposer un programme européen réaliste pour redonner confiance …

   D’abord, je souhaite un nouvel équilibre entre producteurs, consommateurs et distributeurs sur un continent européen sachant encore ce que signifie le terme fabriquer.

Les échanges nouveaux devront reposer sur de vraies valeurs incluant la juste rémunération du  travail, du capital, des ressources primaires et du savoir-faire.

Je ne veux pas d’une Europe de l’assistanat  mais une Europe de la solidarité raisonnable qui évite les décalages dangereux entre personnes et entre nations.

Je ne veux plus d’une Europe passoire, important des produits à bas coûts sociaux et environnementaux  et subissant  à terme un modèle économique asocial.

Nous avons un instrument pour rétablir la santé de l’Europe, c’est le respect de la préférence communautaire et  la traçabilité.

   Le respect de ces bases de vie permettront de reconstruire une Communauté européenne praticable, vivante , non aseptisée et figée. Ainsi nous pourrons  sérieusement construire l’Europe pour les peuples avec notamment :

– la sécurité des familles et des personnes âgées ;

– un premier emploi garanti pour les jeunes dans le cadre de la priorité donné à l’emploi ;

– des prix alimentaires et immobiliers décents parce que régulés ;

– la qualité des services prioritaires de l’éducation et de la santé.

  Afin de parvenir à un idéal de paix, de justice et de progrès, encore faut il une gouvernance simple, transparente et efficace.

Nous pouvons y parvenir si nous mettons fin aux deux dérives actuelles qui sont paradoxales :

 – d’une part le laxisme extérieur dans la gestion des accords de libre échange ;

– et d’autre part l’enfermement intérieur avec des règles de fonctionnement institutionnel complexes et étouffantes : une Commission européenne à 27 contrôlée par un Parlement européen de 767 membres …et un Conseil bridé, dans sa politique fiscale, sociale, industrielle   par la règle de l’unanimité.

À l’avenir, toute décision européenne devrait être prise à la majorité qualifiée.

Et le Parlement européen devrait être réduit à  200 membres.

Prenons exemple sur le Sénat américain : 100 sénateurs gèrent la Fédération des Etats-Unis de manière remarquable.

Heureusement, nous avons une soupape : c’est la subsidiarité : «chacun à sa place» sans que l’Europe aille subvenir à l’embellissement de la place du village ou de l’association caritative.

Il nous faut parallèlement une gouvernance haute avec bien entendu le plus haut dénominateur commun possible et notamment le respect scrupuleux des droits humains  ainsi que la préservation de la Liberté et de la Sécurité des hommes et des femmes, dans le respect des Communautés associatives nationales et régionales.

Cette gouvernance nous a cruellement manqué en 1992 lors de la guerre de Yougoslavie lamentablement abordée  par l’Europe.

Tu seras ce que tu seras

Une structure européenne claire et respectée sur le plan extérieur peut donner à l’Europe un modèle économique, social et financier efficace ; un modèle juste dans lequel le citoyen doit trouver sa place, non pas de révolutionnaire, non pas de bouc-émissaire ni de victime, mais d’acteur à part entière.

L’Europe constitue depuis 1952 une praxis novatrice, certes complexe, mais c’est un modèle de collégialité, de la coopération du «Je» et du « Vous ».

«C’est seulement au sein du système complexe de relations qui l’unissent au monde extérieur que l’âme est capable de s’élever» dit à juste titre Adin Steinsaltz.

L’austérité a ses limites ; le chômage, la dégradation sociale et l’excès de sacrifices demandés aux populations les plus fragiles ont leur limite.

 Faisons attention à ce que l’ascenseur ne descende pas trop bas :

« Tu seras ce que tu seras. »

Jean-Pierre Haber, nov 2013

Pour une consommation plus durable…

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Voici le rapport de Messieurs Thierry LIBAERT et Jean-Pierre Haber du Comité Économique et Social Européen sur le thème :

« Pour une consommation plus durable : la durée de vie des produits de l’industrie et l’information du consommateur au service d’uneconfiance retrouvée » (avis d’initiative).

Le Comité Economique et Social Européen a avalisé ce rapport par 178 voix pour, 1 vote contre et 5 abstentions, le 17 octobre 2013. Cliquez ici pour accéder à l’article d’adoption du Comité Économique et social.

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L’intégration nationale et européenne, un choix de citoyen libre, un choix qui en coûte.

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     En ce 11 novembre 2013 , commémoré comme il se doit, j’évoque avec fierté l’intégration difficile mais oh combien énergique de mon grand père et de mon père .

     Mon grand-père maternel,  « réintégré » français
Né en Alsace ,de parents français pendant la période d’occupation allemande en 1886, mon grand-père combattait à Verdun dans l’armée allemande alors que son frère, vosgien frontalier, se battait avec les français. Au sortir de la guerre en 1918, mon grand-père est “réintégré” français et part vivre à Francfort avec son épouse juive allemande.
Fier d’être à nouveau français, médaillé militaire, il demeurait cependant  attaché à sa culture germanique. Il faisait un choix.
Oui l’intégration est un choix. Elle a un coût, tant pour l’individu que pour la collectivité d’accueil. Mauvais choix que cette appartenance virtuelle à la culture allemande qui se retournera, quelques années plus tard, contre tous les juifs d’Allemagne qui se croyaient assimilés.

     Mon père légionnaire, naturalisé français
Mon père, originaire de Raastat dans la vallée rhénane incita ses parents à se réfugier à Strasbourg en 1936. Il les rejoint en 39. Au moment de la déclaration de guerre, le gouvernement radical de gauche, issu du Front populaire, considérant les juifs allemands au même titre que des ennemis les placent dans des camps. Gurs, Les Mille, …pour mon père ce fut Saint-Dié d’où il s’enfuira pour s’engager dans la Légion étrangère.
Il navigue vers la Tunisie. La Légion est dissoute au moment de la débâcle de mai 40 et mon père rejoint sa famille, qui dans l’intervalle est réfugiée dans le Limousin où il sera recherché pendant toute la guerre. Protégé par des fermiers de Thiviers, il résiste avec succès et en 1945 il troque le statut de réfugié pour celui de citoyen français, naturalisé.Fier d’être français ….

     Fier d’être européen en ce jour où mon ami Henri Malosse, président du Comité Économique et Social Européen entretient avec son collègue allemand à Verdun la flamme du souvenir et de l’amitié entre les peuples européens.

Jean-Pierre Haber

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À propos…

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Jean-Pierre Haber

Économiste expérimenté de la politique d’entreprise européenne.

Spécialiste du marché de l’information européen et de la communication.

 

1. Délégué de la Commission Consultative des mutations industrielles (CCMI) au Comité économique et social européen (CESE) depuis 2011

-co rapporteur actuel du projet d’initiative consacré à la lutte contre l’obsolescence programmée des produits industriels.

-co rapporteur du nouveau Fonds européen d’ajustement à la mondialisation (FEM) dans le cadre des perspectives financières 2014/2020.

2. Haut fonctionnaire européen chargé de la compétitivité de la « filière bois, papier, imprimerie, édition » à la Commission européenne (de 2000 à 2010)

3. Créateur et chef du réseau Euro Info Centre, premier réseau européen d’information, d’assistance et de conseil aux entreprises (Commission de 1986 à 1999).

Conception du premier programme d’action en faveur des PME et promoteur des rencontres partenariats inter-entreprises

4. Rapporteur du « groupe interinstitutionnel d’experts sur la politique d’information et de communication dans la Communauté européenne » à la demande du Président de la Commission M. Delors. Recommandations suivies, avec comme enjeu les capacités d’écoute, de captage, de communication, de coordination et de décentralisation de la Commission (de 1992 à 1993).

5. Conseiller économique au Parlement européen./groupe Dep (de1973 à 1984)

Secrétaire général du premier intergroupe parlementaire PME au Parlement européen (de 1979 à 1984).

Animateur de l’année européenne des PME en 1983.

6. Analyse des relations intersectorielles et sociales par les modèles « input/output ». Détermination des parités de pouvoir d’achat (Commission de 1970 à 1973).

7. Administrateur d’une radio locale, d’un centre européen d’information et présidence d’une association environnementale.