L’intégration nationale et européenne, un choix de citoyen libre, un choix qui en coûte.

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     En ce 11 novembre 2013 , commémoré comme il se doit, j’évoque avec fierté l’intégration difficile mais oh combien énergique de mon grand père et de mon père .

     Mon grand-père maternel,  « réintégré » français
Né en Alsace ,de parents français pendant la période d’occupation allemande en 1886, mon grand-père combattait à Verdun dans l’armée allemande alors que son frère, vosgien frontalier, se battait avec les français. Au sortir de la guerre en 1918, mon grand-père est “réintégré” français et part vivre à Francfort avec son épouse juive allemande.
Fier d’être à nouveau français, médaillé militaire, il demeurait cependant  attaché à sa culture germanique. Il faisait un choix.
Oui l’intégration est un choix. Elle a un coût, tant pour l’individu que pour la collectivité d’accueil. Mauvais choix que cette appartenance virtuelle à la culture allemande qui se retournera, quelques années plus tard, contre tous les juifs d’Allemagne qui se croyaient assimilés.

     Mon père légionnaire, naturalisé français
Mon père, originaire de Raastat dans la vallée rhénane incita ses parents à se réfugier à Strasbourg en 1936. Il les rejoint en 39. Au moment de la déclaration de guerre, le gouvernement radical de gauche, issu du Front populaire, considérant les juifs allemands au même titre que des ennemis les placent dans des camps. Gurs, Les Mille, …pour mon père ce fut Saint-Dié d’où il s’enfuira pour s’engager dans la Légion étrangère.
Il navigue vers la Tunisie. La Légion est dissoute au moment de la débâcle de mai 40 et mon père rejoint sa famille, qui dans l’intervalle est réfugiée dans le Limousin où il sera recherché pendant toute la guerre. Protégé par des fermiers de Thiviers, il résiste avec succès et en 1945 il troque le statut de réfugié pour celui de citoyen français, naturalisé.Fier d’être français ….

     Fier d’être européen en ce jour où mon ami Henri Malosse, président du Comité Économique et Social Européen entretient avec son collègue allemand à Verdun la flamme du souvenir et de l’amitié entre les peuples européens.

Jean-Pierre Haber

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