commémoration
Mémoire et commémoration. Oui, plus que jamais.
Mémoire et commémoration.oui..plus que jamais
Le culte de la mémoire et de la commémoration a pour honorable objectif ,celui d’apporter à tous la connaissance des épreuves de notre histoire et avec cette connaissance commune de fédérer les hommes et les nations en vue de préserver la paix.
La mémoire ne divise pas,elle rassemble.
Il y aurait un risque sous-jacent de parler de faits historiques incontestables sous prétexte que des gens ignares et incultes contestent, par ignorance et fanatisme les faits? C’est ce que certains européens prétendent !
Par esprit de justice et de vérité nous devons contre vents et marées inculquer à tous ce qui c’est passé, la cruauté , la barbarie, l’ignominie dont les juifs ont été victimes.
Ne nous y trompons pas et Jacques Attali l’a écrit dans un de ses romans: certains voudraient changer l’histoire , nier les faits, mais les faits sont têtus et nous ne pouvons permettre à certains d’empêcher la transmission de la vérité sous le prétexte fallacieux du conflit entre Israël et l’organisation terroriste Hamas.
Les chefs d’Etats européens ont affirmé que le conflit Israélo – palestinien ne pouvait être importé en Europe, et vous, dirigeants européens , vous joueriez ce jeu dangereux, mortel, de la mémoire que l’on efface, sous prétexte de réactions racistes et anti-juives.
Oû s’arrêtera notre lâcheté , nos compromissions?
Dans les années 30/45, Israël n’existait pas, le racisme anti juif oui. Alors ayons le courage de dire la VÉRITÉ , sans excuses douteuses, sans lâcheté , sans compromission, ou ce sera la fin de la démocratie , de nos valeurs, de ce qui nous est le plus cher.
L’Europe semble avoir perdu le sens de la passion et de l’amour sans borne au niveau collectif. L’a-t-elle perdu depuis qu’elle a payé les conséquences des deux guerres mondiales délabrantes?
En tout cas ce que les Européens ont accepté jusqu’à présent ,c’est que le collectif ne gêne pas leur tranquillité ,leur jouissance narcissique. Le collectif a donc été pris en charge par la passion gestionnaire. !!!L’Europe a peur et piétine . Les extrémistes progressent.
Les COMMÉMORATIONS servent à se souvenir , à porter témoignage et à montrer que malgré cela en EUROPE , différentes religions et communautés peuvent cohabiter avec de la compréhension , de la bonne volonté et le respect de valeurs communes.
Nos Autorités ,élites ,dirigeants et fonctionnaires européens SE DOIVENT de montrer l’exemple et faire oeuvre de PEDAGOGIE , de MEMOIRE et d’impulsion pour DIRE LES CHOSES et les partager ensemble .
L’intégration nationale et européenne, un choix de citoyen libre, un choix qui en coûte.
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En ce 11 novembre 2013 , commémoré comme il se doit, j’évoque avec fierté l’intégration difficile mais oh combien énergique de mon grand père et de mon père .
Mon grand-père maternel, « réintégré » français
Né en Alsace ,de parents français pendant la période d’occupation allemande en 1886, mon grand-père combattait à Verdun dans l’armée allemande alors que son frère, vosgien frontalier, se battait avec les français. Au sortir de la guerre en 1918, mon grand-père est “réintégré” français et part vivre à Francfort avec son épouse juive allemande.
Fier d’être à nouveau français, médaillé militaire, il demeurait cependant attaché à sa culture germanique. Il faisait un choix.
Oui l’intégration est un choix. Elle a un coût, tant pour l’individu que pour la collectivité d’accueil. Mauvais choix que cette appartenance virtuelle à la culture allemande qui se retournera, quelques années plus tard, contre tous les juifs d’Allemagne qui se croyaient assimilés.
Mon père légionnaire, naturalisé français
Mon père, originaire de Raastat dans la vallée rhénane incita ses parents à se réfugier à Strasbourg en 1936. Il les rejoint en 39. Au moment de la déclaration de guerre, le gouvernement radical de gauche, issu du Front populaire, considérant les juifs allemands au même titre que des ennemis les placent dans des camps. Gurs, Les Mille, …pour mon père ce fut Saint-Dié d’où il s’enfuira pour s’engager dans la Légion étrangère.
Il navigue vers la Tunisie. La Légion est dissoute au moment de la débâcle de mai 40 et mon père rejoint sa famille, qui dans l’intervalle est réfugiée dans le Limousin où il sera recherché pendant toute la guerre. Protégé par des fermiers de Thiviers, il résiste avec succès et en 1945 il troque le statut de réfugié pour celui de citoyen français, naturalisé.Fier d’être français ….
Fier d’être européen en ce jour où mon ami Henri Malosse, président du Comité Économique et Social Européen entretient avec son collègue allemand à Verdun la flamme du souvenir et de l’amitié entre les peuples européens.
Jean-Pierre Haber
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