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Un programme européen réaliste pour redonner confiance

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L’Europe s’essouffle. Nous allons essayer de proposer un programme européen réaliste pour redonner confiance …

   D’abord, je souhaite un nouvel équilibre entre producteurs, consommateurs et distributeurs sur un continent européen sachant encore ce que signifie le terme fabriquer.

Les échanges nouveaux devront reposer sur de vraies valeurs incluant la juste rémunération du  travail, du capital, des ressources primaires et du savoir-faire.

Je ne veux pas d’une Europe de l’assistanat  mais une Europe de la solidarité raisonnable qui évite les décalages dangereux entre personnes et entre nations.

Je ne veux plus d’une Europe passoire, important des produits à bas coûts sociaux et environnementaux  et subissant  à terme un modèle économique asocial.

Nous avons un instrument pour rétablir la santé de l’Europe, c’est le respect de la préférence communautaire et  la traçabilité.

   Le respect de ces bases de vie permettront de reconstruire une Communauté européenne praticable, vivante , non aseptisée et figée. Ainsi nous pourrons  sérieusement construire l’Europe pour les peuples avec notamment :

– la sécurité des familles et des personnes âgées ;

– un premier emploi garanti pour les jeunes dans le cadre de la priorité donné à l’emploi ;

– des prix alimentaires et immobiliers décents parce que régulés ;

– la qualité des services prioritaires de l’éducation et de la santé.

  Afin de parvenir à un idéal de paix, de justice et de progrès, encore faut il une gouvernance simple, transparente et efficace.

Nous pouvons y parvenir si nous mettons fin aux deux dérives actuelles qui sont paradoxales :

 – d’une part le laxisme extérieur dans la gestion des accords de libre échange ;

– et d’autre part l’enfermement intérieur avec des règles de fonctionnement institutionnel complexes et étouffantes : une Commission européenne à 27 contrôlée par un Parlement européen de 767 membres …et un Conseil bridé, dans sa politique fiscale, sociale, industrielle   par la règle de l’unanimité.

À l’avenir, toute décision européenne devrait être prise à la majorité qualifiée.

Et le Parlement européen devrait être réduit à  200 membres.

Prenons exemple sur le Sénat américain : 100 sénateurs gèrent la Fédération des Etats-Unis de manière remarquable.

Heureusement, nous avons une soupape : c’est la subsidiarité : «chacun à sa place» sans que l’Europe aille subvenir à l’embellissement de la place du village ou de l’association caritative.

Il nous faut parallèlement une gouvernance haute avec bien entendu le plus haut dénominateur commun possible et notamment le respect scrupuleux des droits humains  ainsi que la préservation de la Liberté et de la Sécurité des hommes et des femmes, dans le respect des Communautés associatives nationales et régionales.

Cette gouvernance nous a cruellement manqué en 1992 lors de la guerre de Yougoslavie lamentablement abordée  par l’Europe.

Tu seras ce que tu seras

Une structure européenne claire et respectée sur le plan extérieur peut donner à l’Europe un modèle économique, social et financier efficace ; un modèle juste dans lequel le citoyen doit trouver sa place, non pas de révolutionnaire, non pas de bouc-émissaire ni de victime, mais d’acteur à part entière.

L’Europe constitue depuis 1952 une praxis novatrice, certes complexe, mais c’est un modèle de collégialité, de la coopération du «Je» et du « Vous ».

«C’est seulement au sein du système complexe de relations qui l’unissent au monde extérieur que l’âme est capable de s’élever» dit à juste titre Adin Steinsaltz.

L’austérité a ses limites ; le chômage, la dégradation sociale et l’excès de sacrifices demandés aux populations les plus fragiles ont leur limite.

 Faisons attention à ce que l’ascenseur ne descende pas trop bas :

« Tu seras ce que tu seras. »

Jean-Pierre Haber, nov 2013